DEVENIR UN GESTIONNAIRE DE PORTEFEUILLE INDÉPENDANT
Réponse à six questions clés concernant les conseillers de l’OCRI
Comme c’est souvent le cas au Canada, nous nous tournons vers les États-Unis pour connaître les tendances du marché et les prévisions futures. Chez Raymond James, nous bénéficions d’une perspective unique sur le marché américain. L’une des tendances américaines qui est devenue évidente au cours des dix dernières années environ est la transition des actifs des sociétés de courtage traditionnelles (Merrill Lynch, Morgan Stanley, etc.) vers le marché des conseillers en placement inscrits et l’augmentation qui en découle du nombre de conseillers en placement inscrits. Aite Group indique qu’entre 2008 et 2018, le réseau des conseillers en placement inscrits s’est développé jusqu’à atteindre la même part d’actifs que les sociétés de courtage traditionnelles.
Sur le marché américain, cette transition des sociétés de courtage aux conseillers en placement inscrits a pris deux formes. Certains conseillers ont quitté les sociétés de courtage pour créer leur propre société de conseillers en placement inscrits; d’autres ont quitté les sociétés de courtage pour se joindre à des sociétés de conseillers en placement inscrits déjà existantes qui leur offrent une plus grande indépendance, certes moins grande que s’ils avaient leur propre entreprise, mais avec des infrastructures et un soutien qu’il pourrait être difficile pour le conseiller de reproduire immédiatement par ses propres moyens.
Bien qu’aucune histoire de réfugié des sociétés de courtage ne soit identique, il existe un thème commun dans la logique de transition : une plus grande liberté de gérer son entreprise à sa manière, associée à une amélioration des conditions économiques pour le conseiller et ses clients.
En ce qui concerne la façon dont cette tendance pourrait se manifester au nord de la frontière, nous commençons à observer une augmentation du nombre de gestionnaires de portefeuille inscrits auprès de l’OCRI qui décident de devenir des gestionnaires de portefeuille inscrits à l’échelle de la province. Il est certain que la croissance des sociétés inscrites en tant que gestionnaires de portefeuille dépasse de loin celle des nouveaux membres en démarrage de l’OCRI. L’Association des gestionnaires de portefeuille du Canada a ajouté 42 nouveaux membres au cours des 18 mois précédant décembre 2019, tandis que le nombre de sociétés inscrites auprès de l’OCRI a chuté d’environ 25 % entre 2008 et 2018.
Ainsi, en tant que gestionnaire de portefeuille inscrit auprès de l’OCRI qui observe ces tendances, vous pouvez vous demander si vous devriez envisager de faire évoluer votre pratique pour devenir un gestionnaire de portefeuille indépendant. Si c’est le cas, votre première question devrait être la suivante :
Q. 1 Qu’est-ce qu’un gestionnaire de portefeuille indépendant?
Un gestionnaire de portefeuille indépendant, contrairement à un gestionnaire de portefeuille inscrit auprès de l’OCRI, est un représentant-conseil inscrit à l’échelle provinciale et autorisé à fournir des conseils en matière d’investissement et à exercer des activités d’investissement de manière entièrement discrétionnaire. Cela signifie que vous n’agissez qu’en tant que conseiller et jamais en tant que courtier rémunéré à la commission.
- Aux termes du régime réglementaire provincial, le gestionnaire de portefeuille ne peut facturer que des frais de service qui peuvent être fondés sur les actifs sous gestion ou le rendement, mais il ne peut pas facturer de commissions ou de frais transactionnels.
- Le gestionnaire de portefeuille a une obligation fiduciaire envers ses clients, qui est distincte de l’exigence d’adéquation de l’OCRI.
- Le gestionnaire de portefeuille, qui est considéré comme étant un représentant-conseil par les commissions, doit être employé par une société de conseil inscrite auprès d’une commission provinciale des valeurs mobilières en tant que société de gestion de portefeuille et non en tant que courtier en valeurs mobilières de l’OCRI.